- Il est très vraisemblable que le patrimoine génétique des chasseurs-collecteurs qui peuplaient le continent européen pendant le Paléolithique et le Mésolithique ait subsisté dans une proportion importante jusqu’à nos jours. p. 145
- Les populations européennes sont génétiquement très homogènes, particulièrement en ce qui concerne le génome mitochondrial (Horai et Hayasaka 1990 ; Jorde et al. 1995 ; Comas et al. 1997), mais également pour le chromosome Y puisque l’Europe est le continent dont le FST2 est le plus faible (Roewer et al. 2000 ; Hammer et al. 2001 ; Kayser et al. 2001). Cette homogénéité importante a déjà été observée à l’aide des marqueurs classiques3 (Cavalli-Sforza et Piazza 1993 ; Dugoujon et al. 2004) et a été interprétée comme étant le résultat d’une origine commune récente des populations européennes (Pult et al. 1994).
- L’hypothèse d’une origine commune récente a été renforcée par l’observation de la trace d’une expansion démographique paléolithique dans le génome des populations européennes (Bertranpetit et al. 1995 ; Calafell et al. 1996 ; Comas et al. 1996 ; Francalacci et al. 1996 ; Comas et al. 1997 ; Excoffier et Schneider 1999 ; Pritchard et al. 1999 ; Shen et al. 2000). p. 121
La signature génétique commune à toutes les populations européennes pourrait donc être le résultat d’une expansion démographique récente (< 100'000 ans) à partir de l’est du continent.
Source : Effets des expansions des populations humaines en Europe sur leur diversité génétique de Mathias Currat, Thèse présentée à la Faculté des sciences de l’Université de Genève pour obtenir le grade de Docteur ès sciences, mention biologique, 2004.
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