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dimanche 6 novembre 2011

Génétique : L’espèce humaine évolue-t-elle toujours ?



ARTE - 04/11/2011

L’hypothèse d’une bonne partie des scientifiques fut longtemps la suivante : l’espèce humaine aurait cessé d’évoluer au moment où elle a commencé à s’armer contre les caprices de la nature. En effet, quel besoin nos gènes auraient-ils de s’adapter, dès lors que nous disposons de vêtement pour nous protéger du froid, de techniques agricoles pour nous prémunir des famines, et de médicaments qui nous assurent de vivre assez vieux pour procréer ? Or, la cartographie du génome humain fournit aujourd’hui aux scientifiques les clés de l’histoire de notre évolution : non seulement l’espèce humaine a poursuivi son évolution au cours des 50 000 dernières années, mais il se pourrait même qu’elle ait évolué durant cette période à une vitesse encore jamais atteinte au cours de son histoire. Dans bien des cas, c’est justement la technologie – celle-là même que nous soupçonnions d’avoir arrêté l’évolution – qui en a été le moteur.

Si nous n’avons pas évolué depuis des millénaires, alors nous devrions être tous grosso modo semblables.” [...]

“Autrefois nous étions tous noirs de peau. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. C’est une des choses qui nous a différenciés depuis l’apparition de notre espèce, mais c’est une différence qui n’est que superficielle, simple question d’apparence. L’important est donc de savoir si nous avons évolués en profondeur.” [...]

“Nous nous sommes bien plus éloignés de nos ancêtres que la science ne l’estimait.” [...]

Avons-nous échappé au processus de la sélection naturelle ?” [...]

“A la prochaine catastrophe naturelle de grande ampleur la sélection naturelle reviendra . L’une des menaces les plus inquiétantes est le risque épidémique. Il y a tellement de gens qui voyagent dans le monde entier qu’il se pourrait qu’un fléau comme la peste noire ou le choléra réapparaîsse.” [...] Notre avenir est donc indissociable du devenir des virus et des bactéries.” [...]

“Il y a une possibilité de voir tôt ou tard une maladie infectieuse particulièrement agressive se répandre, voire devenir une pandémie mondiale qui décimerait des populations non seulement dans les pays en voie de développement, mais aussi dans le reste du monde et ça remettrait la sélection naturelle aux commandes.” [...]

Même si de nos jours presque tout le monde vit assez longtemps pour avoir des enfants, certains n’en ont pas et d’autres en ont trois ou quatre. Si nous parvenons à déterminer qui fait des enfants dans chaque société, peut-être pourrons-nous deviner le visage des générations futures.” [...]

“Nous avons réussi à isoler des gènes qui déterminent la couleur des yeux et des cheveux chez les Scandinaves. Nous l’avons annoncé et nous avons commencé à avoir des demandes. Mais nous avons aussi reçu de nombreuses réactions très réticentes dont celle de l’Eglise catholique. Les gens n’étaient pas prêts. Nous avons donc reculé. Nous pouvons le faire mais nous ne le faisons pas.” [...]

Nous sommes sur le point d’être capables de modifier génétiquement notre avenir. Une espèce qui prend son destin en main. Ca jouera un rôle énorme dans notre évolution.” [...]

“Ces techniques vont nous être de plus en plus bénéfiques. La technologie est là…” [...]

“99,5% des animaux ont disparus et le même sort nous attend [...] Mais si certains parvenaient à survivre et à s’adapter à leur nouvel environnement ils prolongeraient notre voyage à travers l’évolution, un voyage entamé il y a trois milliards et demi d’années.” [...]

Source : Arte

mardi 31 mai 2011

ADN et généalogie

Depuis 10 ans une nouvelle forme de généalogie connaît un succès croissant aux
Etats-Unis et dans le monde anglo-saxon en général. Il s’agit de la généalogie
génétique, c'est-à-dire de l’utilisation de l’ADN pour la recherche de nos
ancêtres.

A partir d’un simple frottis buccal ou d’un peu de salive, les tests ADN
permettent en effet :

de déterminer notre identité génétique (haplotype) ce qui permet de retrouver
nos cousins, même lointains, et de voir à quelle époque vivait notre ancêtre
commun.
de déterminer notre groupe ethnique d’origine (haplogroupe) et de voir ainsi
de quel peuple de l’antiquité nous sommes issus (celtes, germains, phéniciens,
etc...)


C’est tout au moins ce qu’indiquent un certain nombre de sociétés dont les
laboratoires sont principalement situés aux Etats-Unis.
Nous avons-nous même suivi le test d’un parent pour vérifier le bien-fondé de
ces affirmations et c’est à ce retour d’expérience que nous avons voulu
consacrer cet article.

Il faut rappeler enfin que l’ADN a permis une avancée décisive dans la
connaissance de nos premiers ancêtres ainsi que des premières migrations et du
peuplement de la terre. Le rappel de ces découvertes qui font encore parfois
l’objet de polémiques dépasse largement le cadre de cet article.

Nous avons donc simplement essayé de résumer les positions des deux
généticiens dont les travaux sont les plus reconnus par leurs pairs à savoir
l’anglais Bryan Sykes et l’américain Spencer Wells.

Mais il nous faut d’abord comprendre comment fonctionne l’ADN et pour cela
un rappel de nos connaissances en génétique est nécessaire.

Source : Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté

Télécharger le PDF

Origine, répartition, âge et relation ethnique des haplogroupes européens et leur sous-groupes

Des études sur l'ADN ont permis de catégoriser tous les êtres humains sur Terre en une série de groupes généalogiques descendants d'un ancêtre commun à un moment de la préhistoire. On appele ces catégories des haplogroupes. Il y a deux sortes d'haplogroupes : les haplogroupes définissant le chromosome Y (Y-ADN) hérité de père en fils, et ceux de l'ADN mitochondrial (ADN mt), toujours hérité par la mère. Le premier renseigne donc sur les ancêtres de la lignée agnatique (ou patrilinéaire), et la seconde sur la lignée cognatique (or matrilinéaire).

Les haplogroupes Y-ADN sont également utiles pour déterminer si deux individus apparament non apparentés mais portant le même nom de famille descendent bel et bien d'un même ancêtre dans un passé pas trop lointain (3 à 20 générations). Pour le savoir, on compare les haplotypes des marqueurs STR. Les tests de SNP quand à eux permettent de retracer ses origines ancestrales beaucoup plus lointaines, et d'identifier le groupe ethnique antique auquel nos ancêtres appartenaient (par exemple celtique, germanique, slave, greco-romain, basque, iberien, phoenicien, juif, etc.).

Suite et source : Eupedia

jeudi 28 avril 2011

Une étude génétique révèle des croisements Néandertal-humain

Les peuples d'origine européenne, asiatique et australasienne ont tous des traces d'ADN de Néandertal, mais pas les Africains, expliquent les chercheurs dans un article paru dans l'édition de vendredi du journal Science.

L'étude pourrait aider à résoudre un vieux débat sur le fait de savoir si l'homme de Néandertal et l'humain moderne ont fait plus que simplement cohabiter en Europe et au Proche-Orient.

"Ceux d'entre nous qui vivent hors d'Afrique portent un peu d'ADN de Néandertal en eux", résume Svante Paabo, de l'institut Max Planck à Munich, qui a dirigé cette recherche.

"La proportion de matériel génétique hérité de Néandertal est d'environ 1 à 4%. C'est peu mais c'est une proportion bien réelle d'ascendance chez les non-Africains aujourd'hui", ajoute le Dr David Reich, de la Harvard Medical School de Boston, qui a participé à cette étude.

Source et suite de l'article : L' Express

Représentations graphiques des profils génétiques européens

Représentations graphiques des profils génétiques européens analysés par Novembre et Al, publiée par la revue Nature.

FIGURE 1. Population structure within Europe.
Carte géographique de l’Europe en fonction des fréquences alléliques des marqueurs génétiques distribués sur l’ensemble du génome




















FIGURE 2. Population structure within Europe.




Vulgarisation de cette étude sur scienceblogs (anglais)

Vulgarisation de cette étude en français 20minutes 


Source : Nature 456, 98-101 (6 November 2008) - article complet payant.

Notes :

La carte génétique et géopolitique de l'Europe correspondent remarquablement.
Les invasions historiques n'ont pas laissé de "traces", les français restent un peuple homogène génétiquement avec de légères influences transfrontalières européennes.
Il y a un fond génétique stable en Europe - et en France en particulier- depuis 3000 ans.
Les grandes invasions historiques du point de vue démographique ont été très limitées.
Il y avait sur le territoire actuel de la France, une population estimée à 10 millions au premier siècle de notre ère.
La Gaule était la "chine de l'Europe". La majorité de la population française dite "de souche" est descendante de cette population.

Le génotype européen par Marc Bauchet (France 5)

“Il y a bien une structure génétique dans la population européenne”

Marc Bauchet, 
Chercheur en anthropologie génétique



Projet de Recherche de Marc Bauchet (anglais)

Effets des expansions des populations humaines en Europe sur leur diversité génétique de Mathias Currat

- Il est très vraisemblable que le patrimoine génétique des chasseurs-collecteurs qui peuplaient le continent européen pendant le Paléolithique et le Mésolithique ait subsisté dans une proportion importante jusqu’à nos jours. p. 145

- Les populations européennes sont génétiquement très homogènes, particulièrement en ce qui concerne le génome mitochondrial (Horai et Hayasaka 1990 ; Jorde et al. 1995 ; Comas et al. 1997), mais également pour le chromosome Y puisque l’Europe est le continent dont le FST2 est le plus faible (Roewer et al. 2000 ; Hammer et al. 2001 ; Kayser et al. 2001). Cette homogénéité importante a déjà été observée à l’aide des marqueurs classiques3 (Cavalli-Sforza et Piazza 1993 ; Dugoujon et al. 2004) et a été interprétée comme étant le résultat d’une origine commune récente des populations européennes (Pult et al. 1994).

- L’hypothèse d’une origine commune récente a été renforcée par l’observation de la trace d’une expansion démographique paléolithique dans le génome des populations européennes (Bertranpetit et al. 1995 ; Calafell et al. 1996 ; Comas et al. 1996 ; Francalacci et al. 1996 ; Comas et al. 1997 ; Excoffier et Schneider 1999 ; Pritchard et al. 1999 ; Shen et al. 2000). p. 121

La signature génétique commune à toutes les populations européennes pourrait donc être le résultat d’une expansion démographique récente (< 100'000 ans) à partir de l’est du continent.

Source : Effets des expansions des populations humaines en Europe sur leur diversité génétique de Mathias Currat, Thèse présentée à la Faculté des sciences de l’Université de Genève pour obtenir le grade de Docteur ès sciences, mention biologique, 2004.